10 expressions de jeunes expliquées aux parents
Quand vous écrivez des SMS à vos enfants, vous terminez
par un bon gros « lol ». Il vous arrive même de trouver que votre
adolescent a un comportement « relou ». Et vous pensez être au top de
la branchitude. Détrompez-vous, c’est presque déjà has been… Voici 11 nouvelles
expressions de djeunes décryptées pour vous, les… moins jeunes. Par Marie
Minelli
J’ai le seum
Avoir le « seum », c’est être énervé, avoir la
rage au ventre comme on disait à notre époque. Exemple : « J’ai trop
le seum, y’a plus de Sundae caramel…. ».
Je like
Liker c’est un nouveau verbe qu’on trouve dans le Larousse ?
Non, ça vient de « to like », bien aimer en anglais. « Je
like trop ce que tu fais ! », cette expression est très présente sur les
réseaux sociaux et sur les sites web. Quand on like vachement beaucoup, on peut
aussi dire qu’on « met 5 étoiles ».
Faire son Norman (ou son Cyprien)
Norman est un jeune homme qui réalise des vidéos dans
lesquelles il se met en scène, avec beaucoup d’’autodérision. La virilité, les
sites X, tout y passe, il a même refusé une proposition de Canal + pour rester
sur Internet, où il a déjà des millions de fans. Passer son temps à se filmer
soi-même ou à se prendre en photo, c’est donc « faire son Norman ».
+1
Comme dans « je like », quand on attribue un
« +1 », ça signifie qu’on est vraiment d’accord avec l’affirmation
suscitée. Le « +1 » évite aussi de débattre, d’argumenter, et de
construire une véritable opinion, renforçant l’effet mouton de certains ados dès
qu’ils sont en groupe. En vogue sur internet, on pourrait traduire l’expression
par « Ah ouais, t’as trop raison ».
PAMM
Parle à ma main. En clair, « je ne souhaite pas
communiquer avec toi, individu peu ragoûtant ». Renaud aurait dit
« Arrache-toi de là, t’es pas de ma bande… ».
Je share
Du verbe français « sharer » ? Non, du verbe
« to share », en anglais, c’est à dire « partager » : sur
Facebook, pour permettre aux contacts de lire un article intéressant ou de
regarder une vidéo amusante, on clique sur le bouton « share ». Le
problème c’est que maintenant, nos ados sharent même dans la vraie vie…
Je share, tu shares, il share…
Ta go
Si vous êtes d’une génération qui s’attriste d’assister au
dernier concert d’Eddy Mitchell, on peut vous traduire l’expression « ta
go » par « ta gonzesse ». Ta compagne, ta nana, ta meuf, ta
femme. Attention toutefois, c’est rarement valorisant de présenter une fille
comme sa « go »…
C’est trop un bolosse
Les ados ne manquent pas d’imagination dès qu’il s’agit de
nommer/définir les gens qu’ils estiment hors du coup. Un bolosse, c’est un
idiot, quelqu’un qui ne comprend rien à rien. En fait, c’est un peu vous quand
vous leur demandez ce que ça veut dire quand ils vous crient « Arrête de
faire ton Norman ! ».
Abomifreux
Les ados adorent la langue française, et donnent raison au
proverbe « Qui aime bien châtie bien ». Nouvelle preuve d’amour? Le
mixage de mots… Contraction d’abominable et d’affreux, abomifreux c’est le
summum de l’horrible.
C’est thug !
Dérive du « C’est du fake ! » (= du faux), ce qui
est thug désigne ce qui est bidon. Attention toutefois, car selon les ados,
thug peut aussi prendre sa racine dans la culture hip hop. Le rappeur Tupac
avait expliqué l’origine du terme en le décomposant : « The Hate U (You)
Give », autrement dit, être Thug c’est être un dur à cuire, un gangster.
Cela aura au moins le mérite de vous indiquer les ados qui se prennent trop au
sérieux (« Ouais j’suis un thug! », sens n°2), et ceux qui prennent
du recul (« Pffff… c’est un thug lui… », sens n°1).
Bien sûr, chaque groupe d’ados a ses subtilités et ses
codes… quelles sont les expressions les plus surprenantes que vous ayez
entendues?
Marie Minelli © Pampa Presse
Yahoo! Pour Elles – mer. 7 sept. 2011